La responsabilité de quelqu’un tient à ce qu’il appartient à un groupe qui agit, ou a agi indépendamment de lui-même. (P. 42). C’est une responsabilité collective.
La responsabilité est politique tandis que la culpabilité est légale ou morale.
Souvent, agir selon la loi est une excuse pour ne pas prendre de responsabilité: c’est ainsi que les nazis proclamaient qu’ils agissaient par ordre.
Agir est être nouveau et unique. Mais si l’action est donnée apr le groupe, cette action n’a pas de base par conséquent dans ce cas l’action, la responsabilité ressortent ensemble de nulle part.
Pour Arendt, quelqu’un se révèle par ses actions et ses paroles: seuls mes actes et discours révèlent ma différence. Cette différence est la garantie de ma réalité qui est la même qu’une apparence ou présence (comme un acteur de théâtre).En résultat mes actions entrent dans une réaction en chaîne, qu’elles commencent, une suite de présence et pluralité. Ce commencement engendre de nouveaux commencements, donc une présence plurielle. Etre responsable des actes consiste en la création sans fin d’une réaction en chaîne de ma présence dans le monde humain. La responsabilité de l’agissant est en lien avec son initiative de changer l’espace publique et pas dans ce qui va en suivre.
Du moment où je fais quelque chose je suis pris dans une toile de relations et je partage la responsabilité collective.(P. 46)
La souffrance est le fait d’être immergé et affecté par la toile des relations. La souffrance est synonyme de passivité, et opposée à activité (action). Cette passivité est le lien avec les autres, et signifie que quelqu’un appartient à un groupe. Donc action et passivité agissent simultanément.
Je suis responsable quand je souffre (je suis passif devant) les actions de mon groupe, incluant les actes auxquels je ne participe pas.
« banalité » du diabolisme de Eichmann: nihilisme, destruction de nations (P. 51 et 52).
courage!
Oui, mais passionnant, toujours générateur de réflexions.