La Famille du Cœur de Dieu : la rencontre fut une vraie Rencontre, une croisée des chemins, mais une croisée où j’ai choisi un chemin sans hésitation, comme si l’indication était un aboutissement, une évidence. On marche toute une vie -ou presque- d’ornières en bosses, de route plate en montées abruptes, sous des nuages chargés d’orage ou des ciels pleins de soleil, et nous voilà, un jour, devant une quasi évidence : tout ça pour ce choix plus clair que jamais, aller vers le Cœur de Dieu… Sans savoir vraiment ce que cela voulait dire : réfléchir à ? comprendre la foi ? changer de mode de vie moral et autre ? En fait rien de tout ceci mais ouvrir mon cœur pour me laisser envahir par le Cœur de Dieu, un peu comme une greffe qui se fait petit à petit, laisser mon cœur se confondre avec le Cœur de Dieu, pour que ce soit lui qui batte en moi, pour qu’il devienne mon métronome. Qu’il soit toujours présent dans ma vie afin que je puisse aider mon prochain en témoin aimant en vérité. Il n’est plus question de recherche, j’ai trouvé mon « mode foi » comme on dit aujourd’hui, ce qui me fait me découvrir dans la Confiance et l’Espérance, en vérité, avec cette prière en ces temps pascals,
Seigneur,
Sous le soleil ou dans la tempête, nos regards sont si souvent élevés vers Vous, sur la Croix : nous cherchons dans votre corps de douleur du pendu l’Espérance de votre écoute miséricordieuse.
Nos larmes rejoignent les vôtres, vos larmes adoucissent les nôtres et vos bras étendus sont un refuge offert pour nous consoler, notre tête près de votre oreille penchée vers nous.
Votre visage de souffrance par l’épine, mais dans la Paix du Père, accueille aussi nos joies. Nous vous les offrons en présents pour qu’elles adoucissent la douleur de votre solitude sur ce bois rugueux et vous rendent grâce pour votre amour infini qui coule vers nous, à jamais, par la blessure de votre côté.
Dans ce sang de votre vie offerte, dans cette eau de votre vie qui est source de la nôtre vous nous ouvrez la porte du Royaume vers lequel nous cheminons en saisissant le pied de la Croix d’une main et en tendant l’autre vers tous ceux que nous aimons, la véritable Espérance, le Cœur de Dieu ouvert pour nous.